Managua et Leon : oppositions
Le 18 Aout a midi, depart pour la capitale... Je ne suis pas tres detendu car les guides publient des choses un peu effrayantes a propos de Managua. Je sais aussi d'avance que je vais depenser pas mal d'argent... Et des ma premiere apres-midi la-bas, j'ai pu confirmer.
En effet, les taxis sont necessaires a Managua, la ville est tres etendue, et certains quartiers craignent vraiment trop pour esperer en ressortir vivant apres une ballade... Voila et comme les taxis sont necessaires, ils sont chers. En plus j'avais des babioles specifiques a acheter.. des babioles qui necessitent des centres commerciaux et des supermarches pour expatries. Donc j'ai couru la ville pendant plusieurs heures pour trouver un miserable livre de cuisine Nica. Les trajets m'ont coute plus cher que le bouquin... Disons que ca m'a permis d'avoir une vue d'ensemble de la ville.
Une offre d'emploi dans un centre commercial... Ici pas de langue de bois
Une animation commerciale dans un centre commercial. Danses traditionelles..
Pour le diner j'ai essaye un type de restau' que je ne connaissais pas : "fritangas". On y mange de la viande au barbecue, des tacos, empanadas ou des gnocchis. C'est gras a souhait, mais c 'est bon. Et vraiment pas cher !
Une rue du Barrio Maria Quetzada, le quartier hotelier
Apres une nuit a l'hotel "Viajero" (original), j'ai decide, malgre tout, de tenter l'aventure : visiter Managua a pied. Et en verite, ca se fait si on se cantonne a certaines zones. Et j'ai commence par le "parc de la paix". Ca me paraissait approprie. Situe, sur un volcan, en plein milieu de la ville, le parc surplombe la ville mais aussi tous les environs. La vue est epoustouflante et m'a donne une vraie impressions de depaysement. Une capitale au bord d'un lac, entouree et plantee de volcans, c'est rare... Le parc est un hommage aux revolutionnaires. Il y a des donc des temoignages du combat contre la dictature. Par exemple un tank qui fut offert a Somoza par Mussolini, s'il vous plait. Ou encore une silhouette du "Sandinista", celui qui mena la revolution.
Le Sandiniste, visible de n'importe quel point de la ville (presque)
Le tank donne par Mussolini
Une des vues depuis le Parc de la Paix. Celle-ci regarde vers le lac et ses iles
Apres le parc, je suis passe devant le quartier general de l'armee et ai fait le touriste : j'ai demande a un des millitaires de la guarde nationale de poser pour moi.
La guarde nationale. Oui il est fier.
Ma destination suivante etait l'avenue Simon Bolivar "el liberador". Je me suis donc deplace (pas promene, j'insiste, car l'insecurite est palplable) a pied et ai vu le monument dedie a la femme, la tombe du soldat inconnu et, beaucoup moins touristique et surtout incongru en plein milieu de la ville : un bidonville. Et encore un bidonville impliquerait le fait qu'il y ait un minimum de construction. Ce qui n'est pas le cas. Au bord de l'avenue, a proximite d'un cimetiere, d'un parc pour enfants, d'un lieu touristique et en face de batiment du gouvernement (completement neufs) , on peut voir un terrain vague, plante d'une cinquantaine d'abri fait de bache en plastique noir et de piquets de bois. La, vivent des familles. J'ai vraiment ete choque. C'est encore plus pauvre qu'a la campagne.
L'avenue Simon Bolivar, avec vue sur le lac Managua
Les tentes bidonvilles sur l'avenue
La tombe du soldat inconnu, avec un AK 47 dans la main gauche. Bien sur c'est moins sobre que la plupart des monuments commemoratifs francais.
Dans l'apres-midi et apres un bon Mac Do, j'ai retrouve mon eternelle compagne de voyage : Verena. Je ne vous donne pas les details, mais on avait convenu d'un rendez-vous devant un hotel qui avait change de nom ; pour nous retrouver ca nous as pris 3 heures d'aller et retours en taxi. Un hommage aussi au gardien d'hotel sans qui nos retrouvailles n'auraient ete possibles.
Plaza Inter, une esplanade avec une vue sur le lac
Apres une pause a l'hotel nous sommes partis en direction du site le plus touristique de Managua. Et c'est la que l'on se rend compte que cette ville est tout sauf touristique. Et pour cause, nous etions les seuls sur cette place accueillant la Casa Presidencial, Le Musee National et les ruines de l'ancienne cathedrale (detruite succesivement par la revolution, le tremblement de terre et l'ouragan Mitch). Pas un chat a part quelques vendeurs et un garde devant les ruines (qui n'a rien a proteger puisqu'il n'y a personne). J'ai trouve cette situation un peu folle. En plein centre ville, entoure de monuments d'exception et d'importance, on se retrouvait seuls ! On a profite de ce moment de calme etrange pour prendre des photos, puis nous avons visite le Musee National.
Les "ruines" de la cathedrale
Tres riche, diversifie, dans un batiment qui abritait la chambre des deputes, la visite fut tres interessante. D'autant que le Musee nous etait dedie ainsi que le guide ! Tout ca pour 0,75 cents d'euros (pensez au cout d'une viste guidee privee au Louvre). Au programme : peinture colombienne, peinture nica, salle de la Patrie presentant les symboles nationaux et le drapeau, salle Ruben Dario, civilisations precolombiennes, fresques murales modernes decrivant la revolution et les evenements qui ont fait de ce pays ce qu'il est : un joli bordel, pauvre et corrompu (le president actuel, Aleman, fait partie des 10 dirigeants les plus corrompus du monde)
Verena vulcanisee